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sans piano, il serait difficile au compositeur d’accompagner ses artistes et de leur donner les mouvements, vu qu’il n’était que pianiste qu’on ne pouvait vraiment pas exiger qu’il eût appris le violon d’ici la première. Enfin, après l’avoir bien redit « que cela ne se faisait jamais » et qu’il n’y avait eu d’exception que pour la Vie Parisienne et le Château à Toto d’Offenbach, « parce que c’étaient de grandes machines », il consentit à faire voiturer l’Érard ou le Pleyel du foyer, mais avec bien du regret et à titre de faveur spéciale.

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Ma seconde pièce à ce théâtre fut un vaudeville en trois actes, Papa — un titre qui a reparu n’y a pas bien longtemps sur l’affiche du Gymnase avec une autre signature. Mais le titre est tout ce qu’il y a de commun entre les deux pièces. Dans le Papa premier en date, il s’agissait d’un célibataire endurci, qui sentait vibrer en lui sur le tard — sur le trop tard — la corde de la paternité. Il se faisait cette réflexion que, pour peu que l’on ait mené la vie de jeune homme, on doit être père quelque part et que le tout est de savoir où. Alors il cherchait, et ses recherches l’amenant chez le maire d’une petite ville pour consulter les registres