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et aux auteurs. Quand il vous avait dit : « Ne coupez pas ceci ou cela, c’est un effet », on pouvait l’écouter, car il ne se trompait jamais.

Pour n’oublier personne, je citerai encore le secrétaire-général Pélissier, auteur dramatique à ses heures, et non moins sourd que son directeur Plunkett : une conversation entre les deux était quelque chose qui n’avait rien de banal.

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Donc, tout se faisait avec la plus stricte méthode au Palais-Royal et la tradition y régnait tout aussi bien que dans la maison régie par le décret de Moscou, à l’autre extrémité des galeries. Je m’en aperçus dès la première pièce que je donnai au théâtre. C’était un acte joué par Brasseur, Montbars, Lassouche, Numa et Eugénie Lemercier, qui avait pour titre : Madame Clara, somnambule, avec musique nouvelle d’Isidore Legouix, l’auteur du Lion de Saint-Marc, du Vengeur et de l’Ours et l’amateur des jardins, un succès des Bouffes. Lorsque l’on commença à répéter, nous demandâmes le piano.

— Un piano ! s’écria Dormeuil. Il n’y en a jamais. Ici, on répète le chant au violon.

C’était la vérité pure. Pourtant, j’insistai en disant que,