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dans ce bouiboui cher aux étudiants et aux étudiantes.

Adolphe, lui, avait eu une carrière plus brillante et, parmi ses nombreuses pièces en collaboration avec Labiche, Siraudin, Marc Michel, Clairville et Henri Rochefort, il y en a, comme les Marquises de la fourchette, les Méli-Mélo de la rue Meslay, les Pinceaux d’Héloïse, Un Pied dans le crime et la Vieillesse de Brididi, qui sont encore au répertoire. Toujours rasé de frais, il portait le monocle immuablement rivé à l’œil droit, avec un chic et une aisance que le seul Aurélien Scholl possédait au même degré que lui.

Pendant les premiers temps, il ne m’adressait que rarement la parole et me faisait l’effet d’un homme assez peu liant. Peut-être redoutait-il « le coup du manuscrit ». Mais, à la longue, quand il s’aperçut que j’évitais de faire la moindre allusion à sa qualité de directeur, il se familiarisa et me prit en amitié, si bien qu’un jour ce fut lui qui aborda la question et me proposa de m’ouvrir le Palais-Royal. Je n’attendais que cela !

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Le Palais-Royal ! Il y avait si longtemps que j’en étais un spectateur assidu. Dès le collège,