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parole, on s’apercevait qu’on n’avait pas affaire à un ogre et cela vous remettait vite en confiance.

— Mes amis, nous dit-il, j’ai trouvé votre petit acte amusant et j’aurais voulu le monter tout de suite. Seulement le Gymnase, vous le savez, est la maison de Dumas en même temps que la mienne et je ne pouvais jouer ici sans son assentiment une parodie de son livre. Il m’a prié de n’en rien faire, non parce qu’il répugne à la parodie, mais parce qu’il doit me donner l’année prochaine une pièce sur ce sujet-là et qu’il ne voudrait pas qu’il fût auparavant tourné au comique sur la scène même où il va le traiter sérieusement. Pourtant, nous avons jugé qu’il vous était dû une compensation. Apportez-moi un autre acte, je le reçois d’avance sans le lire.

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La pièce à laquelle Dumas faisait allusion fut jouée en effet l’année suivante : c’était la Femme de Claude. Quant à notre parodie, elle ne fut pas tout à fait perdue. Avec quelques légers remaniements, elle passa un peu plus tard à la Renaissance, où elle eut certainement un nombre de représentations qu’elle n’aurait jamais atteint sous sa forme primitive, car, sous le titre de Trop curieuse, elle servit à plusieurs reprises de lever