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ne faut jurer de rien, où elle était si délicieuse, Mme Lafontaine retrouva, fidèles à leur poste, tous les admirateurs de Victoria, qui lui firent une ovation.

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Lorsque j’ai été joué au Gymnase, cela a été avec une pièce en un acte qui était reçue d’avance « quelle qu’elle fût ». Voici comment : après avoir comme tout le monde déposé chez le concierge trois actes qui nous avaient valu, à Leterrier et à moi, la lettre de rigueur, nous nous étions tournés vers d’autres scènes et nous ne pensions plus à revenir frapper à cette porte, quand l’apparition de la brochure de Dumas fils : Tue-la ! nous donna l’idée d’un à-propos.

On annonçait aux Variétés : Ne la tue pas ! Nous fîmes, nous : Faut-il la tuer ? et, comme il nous paraissait piquant de présenter notre manuscrit au Gymnase, nous allâmes le porter à Derval, que nous connaissions quelque peu et qui, en même temps qu’artiste de la troupe, était le régisseur général du théâtre.

— Revenez dans huit jours, nous dit-il. Je vais lire cela et je verrai s’il y a lieu de le soumettre à M. Montigny.

Huit jours après, il nous répondait :