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à la fin déjouées par le duc de Richelieu qui arrivait à faire du roi le vrai mari de sa femme en dévissant avec son épée, au moment psychologique, le verrou que la reine avait fait placer à la porte de sa chambre. Ce dénouement ne passa même pas très facilement, malgré toute la désinvolture et l’aisance qu’avait montrées dans le rôle de Richelieu l’excellent Dupuis qui devait bientôt nous quitter pour s’en aller à Saint-Pétersbourg et que nous avons revu à son retour de Russie, vieilli déjà et un peu alourdi, mais toujours si fin, dans le Voyage d’agrément de Bisson au Vaudeville.

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Quelle troupe merveilleuse possédait alors Montigny ! Aux noms que j’ai cités, il faut ajouter ceux de Ferville, un vieux comédien sans rival dans les pères nobles ; de Bouffé, retiré du théâtre depuis longtemps, mais qui reparaissait encore quelquefois dans un des rôles de son répertoire, Michel Perrin, entre autres ; de Derval ; de Lafont, aussi célèbre à cette époque par la coupe de ses habits que notre Le Bargy l’est aujourd’hui par le choix de ses cravates, ce qui n’excluait pas plus le talent chez le premier que chez l’autre : on se rappelle encore sa grand allure dans le Montjoie