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— Avant tout, disait-il, je veux que nous ayons un succès à Paris !

Des directeurs comme celui-là, il n’y en a plus et nous avions bien raison quand nous lui dîmes en riant :

— Vous n’êtes pas Humbert, vous êtes un père pour nous.

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Cette difficulté aplanie, les répétitions allèrent tranquillement leur train, sauf pendant les derniers moments, qui furent quelque peu fiévreux par suite d’un match engagé avec un théâtre rival.

Depuis longtemps, Bertrand s’occupait aux Variétés d’une opérette de Sardou et Philippe Gille, les Prés Saint-Gervais, dont la musique était de Lecocq et qui devait, par traité, passer le 31 octobre au plus tard, le compositeur s’étant engagé à ne donner aucune pièce nouvelle avant cette époque. Tout naturellement, nous ne devions, nous, être joués que dans le courant de novembre, et nous en avions pris notre parti, ce qui ne nous empêchait pas de regretter in petto que Giroflé-Girofla ne fût pas la première opérette de Lecocq à Paris après la Fille de Madame Angot. La lenteur calculée de Sardou à ses répétitions