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second, le menu se corsait d’écrevisses et de foie gras ; enfin, au baisser du rideau, le champagne à flots s’imposait de lui-même et, au lieu d’une demi-douzaine d’invités, il n’y avait pas moins de cinquante convives, venus pour toaster gaiement en l’honneur de la centième !

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Huit jours plus tard, à défaut des Folies-Dramatiques et de leur directeur au bois dormant, nous avions traité avec la Renaissance, où, sans même aller voir la pièce et sur le simple écho arrivé de Bruxelles, on nous offrait la distribution qu’il nous plairait de désigner.

Pour le double rôle de Giroflé et de Girofla, j’ai déjà conté comment nous avions eu la bonne fortune de découvrir et de nous attacher Jeanne Granier, alors qu’elle se trouvait confondue dans la troupe de « petits rôles » engagée par Offenbach à la Gaîté. Le baryton Vauthier était tout désigné pour Mourzouck, et Marasquin devait trouver un interprète à souhait en Puget, le fils de l’ancien ténor de l’Opéra-Comique.

Pour le rôle d’Aurore, nous pensâmes tout de suite à l’excellente Alphonsine, qui avait jadis si joyeusement brillé aux Variétés dans les Amours de Cléopâtre, l’Infortunée