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Je dois rendre à Bertrand cette justice qu’il ne nous en voulut pas de l’aventure. Il nous offrit même bientôt l’occasion d’une revanche, en nous jouant trois actes, pour lesquels il nous avait donné Labiche comme collaborateur. Cette nouvelle pièce devait servir aux débuts de Coquelin Cadet. Labiche, qui n’était pas superstitieux, l’avait baptisée la Guigne et elle ne manqua pas à justifier son titre : jouée au milieu des plus fortes chaleurs du mois d’août, elle ne put tenir plus d’une vingtaine de fois et, si elle n’eut pas le sort éclatant de l’autre, elle ne fut pas non plus des plus heureuses. Il nous fallut l’occasion d’une revue, jouée un peu plus tard, en société avec Arnold Mortier, pour savoir enfin ce qu’est le succès au boulevard Montmartre.

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Mais de cette seconde tentative, il me reste l’honneur d’avoir eu mon nom à côté de celui du plus grand auteur comique de notre époque — et aussi une anecdote, par laquelle je finirai :

Labiche était un des habitués de Contrexéville. Une année qu’il se trouvait tout à fait bien, il