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féeries et, surtout, avec des revues de mes bons amis Monréal et Blondeau, qui avaient eu l’ingénieuse idée de donner, autant que possible, leur première dans la soirée du 31 décembre.

On y allait comme à une fête, car, en dehors du plaisir que l’on pouvait attendre du spectacle, il y avait celui que l’on était certain de prendre, sur le coup de minuit, en la souhaitant « bonne et heureuse » à sa voisine, surtout si elle était jolie, ce qui n’était pas rare à ces petites solennités.

Une de ces revues, Qui veut voir la lune ? fut même, je l’ai dit, la cause indirecte qui nous amena à faire plus tard le Voyage dans la lune, représenté à la Gaîté.

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Cependant notre malheureux ours, que nous ne nous empressions pas d’aller reprendre, restait à l’abandon dans les cartons du théâtre et il y serait probablement encore, sans une circonstance tout à fait imprévue. Le successeur d’Hippolyte Cogniard était Eugène Bertrand, qui arrivait de Lille et qui ne devait plus quitter les Variétés que pour l’Opéra. Comme je m’étais trouvé en relations avec lui pendant sa direction de Lille, j’en profitai pour aller le voir.