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ne fut représentée que onze ans plus tard, après avoir été mise à l’étude à quatre reprises différentes, dans trois théâtres, et après un nombre de répétitions tel que les plus grands succès n’ont pas souvent autant de représentations. Mais nous nous trouvions dès lors en relations suivies avec le maëstro et, comme il s’est toujours montré fidèle à tous ses collaborateurs, ces relations ne devaient plus cesser et nous amenaient au bout de quelques années à signer avec lui une grande féerie, le Voyage dans la lune, à la Gaîté.

Cela encore ne se fit pas du premier coup. À la Gazette de Paris, un journal fondé après la guerre par Arsène Houssaye, qui ne dura pas même un an et où nous rédigions le courrier des théâtres, nous nous étions liés d’amitié avec un jeune journaliste alerte et plein d’esprit, Arnold Mortier, que nous avions suivi au Courrier de France de Robert Mitchell et avec qui nous avions inauguré ensuite au Figaro cette série de soirées théâtrales qui ont depuis si bien fait leur chemin par tous les journaux. Tout en noircissant le papier à copie pour notre « monsieur de l’orchestre » quotidien, nous avions — c’était fatal — entamé une collaboration dramatique, dont le