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— Mon cher, vous viendrez me dire cela demain matin chez moi !

À demain les affaires sérieuses ! a dit un autre personnage historique.

Je ne devais pas trop tarder à faire partie du groupe élu : pendant que l’on me jouait aux Bouffes la Nuit du 15 octobre, on y répétait la Princesse de Trébizonde, pour les débuts de Céline Chaumont dans l’opérette, et Offenbach ne quittait guère le théâtre, y revenant encore le soir après la répétition pour préparer celle du lendemain et s’occuper des décors et des costumes ou des changements à faire à la pièce. Un jour, Noriac me dit :

— Offenbach a vu hier votre petite opérette, qui l’a beaucoup amusé. Comme nous devons, après la Princesse, monter un spectacle coupé où il faudra, naturellement, un acte pour Chaumont, il m’a chargé de vous le demander. Tâchez de trouver quelque chose qui lui plaise et l’affaire est faite.

Dans la quinzaine même, j’apportais avec Leterrier Mademoiselle Moucheron, qui fut immédiatement acceptée. J’ai déjà dit comment, par suite de retards invraisemblables, cette pièce