Allons, chaud ! les enfants ! chaud, ne flânons pas !
Ouf ! je n’en puis plus !
Voilà huit jours que nous travaillons sans nous arrêter.
On n’est pas de fer !
On a beau être solide, il n’y a pas moyen de résister.
Voyons un dernier effort… quelques minutes seulement nous séparent du moment où vous pourrez vous reposer. À onze heures tout doit être terminé et il est onze heures moins dix. Ainsi, chaud ! les enfants, chaud !
Oui ! oui !
Moment de vacarme étourdissant.
C’est égal, c’est beau l’industrie…C’est ici mon cabinet de travail… voilà quelques années que je m’occupe de mécanique et de fonderie… C’est grâce à cela que je vais pouvoir expédier le prince Caprice dans une autre planète d’où je suis bien sûr qu’il ne reviendra pas… si même il y arrive… C’est peut-être indélicat ce que je fais là. Mais il me demandait ma démission ! Ah ! non.
M’sieu, c’est-il vrai que c’est pour aller dans la lune ce que nous fabriquons là ?
Oui, oui… allez travailler… c’est égal ! je ne serai pas fâché d’avoir fini… Il y a plus de huit jours que je n’ai pas vu Cascadine, heureusement, elle m’a fait dire que sa tante était encore malade… ça l’occupe toujours un peu, pauvre chérie !
M’sieu… je pourrai-t-il y aller aussi dans la lune ?