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commerciales : c’est ainsi que le bloc de la Busira appartient à trois Compagnies : la Compagnie pour le commerce et l’industrie, la Société du Haut Congo, la Compagnie du chemin de fer du Congo ; la Compagnie de katanga, de son côté, reçoit en pleine propriété le tiers des terres domaniales situées au Katanga ; la Compagnie du Lomami devient propriétaire d’un territoire important dans le bassin de cette rivière.

D’autre part, l’État concède, pour des durées de trente, cinquante ou quatre-vingt-dix-neuf ans, à des Compagnies dont il possède la moitié des actions, le droit d’exploiter à leur profit exclusif certains produits végétaux, animaux et même minéraux, sur des portions très considérables du Domaine privé.

Les plus importantes de ces Compagnies furent la Société Anversoise du commerce au Congo, l’Abir, le Comptoir commercial congolais (C. C. C.), la Compagnie du chemin de fer des Grands Lacs, qui s’est fait attribuer pour quatre-vingt-dix-neuf ans, quatre millions d’hectares de terre dans la Province Orientale.

Dans la pensée du Souverain, ces sociétés devaient être pour l’État de véritables auxiliaires, qui ne se borneraient pas à lui remettre la moitié de leurs bénéfices, mais exerceraient, en son lieu et place, quantité de fonctions qu’il n’était pas en mesure de remplir directement.

C’est ce que montre fort bien la curieuse lettre suivante, adressée à M. Charles Lemaire, commissaire du district de l’Équateur, pour lui annoncer la venue des agents de l’Abir, chargés par cette Compagnie de l’installation des comptoirs du Lopori et de la Marinja :