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pas des stations agricoles du gouvernement est produit par des planteurs indigènes[1].

Auparavant, c’étaient l’huile de palme et les coconottes (amandes de palme) qui constituaient le principal article d’échange ; mais leur récolte et leur préparation exigeaient beaucoup de labeur, et la nouvelle industrie est, à la fois, moins pénible et plus rémunératrice. Aussi tend-elle à s’introduire également dans la Nigeria, où, en 1908, on a produit deux millions de livres de fèves, et dans les colonies françaises de l’Afrique occidentale[2].

Pour ce qui concerne la Côte d’Or, l’industrie du cacao, d’ailleurs si prospère, manifeste, actuellement, trois desiderata principaux : l’amélioration de la qualité des produits, qui sont, il faut le dire, assez défectueux ; le perfectionnement des méthodes de culture ; le développement des moyens de transport : prolongement du chemin de fer jusqu’au cœur des districts à cacao, afin d’épargner aux femmes le pénible travail du portage.

Or, à ces trois points de vue, l’intervention gouvernementale est, à la fois, légitime et nécessaire. Nul doute qu’à la longue elle ne fasse disparaître les inconvénients de ces plantations indigènes, tout en laissant subsister leurs énormes avantages, tant au point de vue éducatif qu’au point de vue économique et social.

Le coton. — On fait, en ce moment, de sérieux efforts pour développer l’industrie indigène du coton, dans les colonies allemandes, françaises et anglaises de l’Afrique[3].

En Nigéria, les récoltes se sont élevées de 200 balles en 1903 à 20.000 balles en 1907.

Dans l’Afrique occidentale allemande, où la valeur des

  1. Tudhope. The development of the Cocoa industry. Journal of the Africa Society, octobre 1909.
  2. Selbstandige Produktion der Eingebornen. Koloniale Rundschau, 1909, p. 132.
  3. Ibid., p. 131.