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LA TERREUR DU FOUET

présent il ne leur était plus possible de la redresser.

Trichard allait, venait, comme d’habitude. Il ne travaillait jamais, ayant pour principe que la femme bien domestiquée doit nourrir l’homme. Comme il avait beaucoup lu, les livres en accord avec son intelligence, cela va sans dire, il citait volontiers ses auteurs préférés et il donnait pour exemple, les Indiens de l’Amérique qui vont à la chasse, font la guerre et laissent les femmes travailler, si bien que lorsqu’ils changent de campement, ils sont à cheval, tandis que les femmes suivent à pied, courbées sous les ustensiles et la toile, ainsi que les piquets des tentes, qu’elles portent sur leur dos. Avec un gros rire, Trichard affirmait que si l’on voulait mériter le titre d’Apache on ne devait pas agir autrement.

Il ne venait donc que pour prendre ses repas et réclamer de l’argent, à moins qu’il n’eut réussi à commettre un mauvais coup et, dans ce cas, il dissipait dehors, en folles bombances, le fruit de ses rapines. Alors pendant quelques jours on ne le