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LA TERREUR DU FOUET

bras du mâle, pénétrée d’une crainte indicible dont elle avait cru mourir.

Mais ce qui restait absolument intact, net et précis, se dessinait dans sa pensée en traits de feu qui semblaient ineffaçables, c’était l’horrible scène du fouet, l’effroyable fustigation sous laquelle elle avait hurlé, sangloté, palpité, dans l’innommable détresse de tout son être, lorsque ses malheureuses fesses dansaient sous les verges, maniées si vigoureusement par cet homme impitoyable et solide.

Elle en était restée deux jours dans une fièvre. Selon la recommandation ironique de Mme Klotz, elle avait pu rester à la maison. Trichard avait toléré qu’elle guérit avant de retourner à l’atelier. Étendue dans le lit, sur le ventre, car le poids des draps, même, éveillait dans son fessier si éprouvé d’intolérables élancements, elle avait été entourée des soins attentifs et apitoyés de sa mère.

Du reste, entre les deux femmes, aucune allusion à ce qui s’était passé.

Qu’auraient-elles dit ?

Aucune conversation n’aurait pu pallier l’irré-