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LA TERREUR DU FOUET

pesait. Non seulement ses joues, mais aussi ses fesses.

Car voici un mois que pour la première fois, ayant parlé de ses idées de suicide, elle avait d’abord étonné Ernestine. Mais comme la petite brune était avant tout une femme d’action et n’aimait ni par tempérament, ni par goût, à s’éterniser dans une rêverie, elle avait séance tenante corrigé son amie, pensant à juste raison que pour purger le cerveau d’idées noires baroques, rien ne vaut la peine du derrière.

Elle avait donc saisi son amie par la nuque, et pesant, poussant, elle avait contraint Marguerite à s’agenouiller. À dire vrai, Marguerite se sentait si bien dominée par son amie, dominée sans résistance possible, qu’elle se laissait aller, entre ses mains, comme une chose inerte. Au contraire, tout en suppliant, en faisant le simulacre d’une résistance, elle ressentait un tel émoi, que ses mouvements étaient en contradiction avec ses gestes. Au lieu de résister à Ernestine, elle l’aidait, quand son amie la terrorisait dans un accès de sévérité qui