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LA TERREUR DU FOUET

— Oh ! petit père… Je t’en prie… Non ! Non !… Ne frappe plus… Oh ! tu vas me tuer… Pitié !… Tout… Je te dis tout… Tout ce que tu voudras, je le ferai.

— Menteuse ! Tu dis ça maintenant, parce que tu sens le fouet. J’ai bien vu, tout à l’heure, quand ta mère te disait d’obéir, que tu n’en as pas l’idée. Mais je vais te la faire entrer dans le ciboulot par le derrière. Tiens ! Tiens ! Tiens !

Il frappait avec rage. La verge s’émiettait par la force de ses coups. Les brins de bouleau se cassaient sur les fesses palpitantes de Marguerite, volaient à travers la chambre, jusque sur le lit où la pauvre mère ne cessait de sangloter, se bouchait les oreilles pour ne pas entendre les cris éperdus de sa fille, s’enfonçait la tête dans l’oreiller pour ne rien voir de la scène d’horreur.

Et les petites filles riaient de joie, tandis que la voix rauque de la hurlante Marguerite faiblissait de plus en plus et que du fessier si torturé, le sang suintait en gouttelettes qui, s’agglomérant, ruisselaient en filets, le long des cuisses. Et, sur un coup