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LA TERREUR DU FOUET

vriers, où tant de ménages sont parqués, quand, dans un de ces humbles logis, une dispute éclate, bientôt suivie du heurt des coups, de cris stridents et de sauvages appels au secours. Le vacarme traverse les murs minces, les murs bâtis économiquement. Ce vacarme emplit la maison. Et les femmes se mettent à rire, les hommes haussent les épaules. Personne n’intervient.

Voilà ce qu’il fallait expliquer au lecteur pour l’intelligence de ce véridique récit, où rien n’a été inventé, où l’auteur s’est borné tout simplement à classer les documents qu’il a recueillis, après une affaire qui a fini en cour d’assises par une cause retentissante, un procès qui a passionné l’Europe entière.

Marguerite, secouée du frisson de l’épouvante, ses beaux yeux débordants de larmes, ses joues tuméfiées sous les lourdes mains de Trichard, était restée à genoux. À présent, le buste incliné en avant, elle tordait ses mains, gémissait tristement. Mais son bourreau ne voulut pas per-