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LA TERREUR DU FOUET

y a Charlotte et Ernestine qui en ont dix-huit, puis il y a la grosse Ida qui en a quinze et elle semble être l’aînée de nous toutes.

— C’est pas la peine de perdre ta salive dans des bavardages. Au fait, ma petite, au fait. Qu’est-ce qu’ils viennent faire ces vieux Messieurs ?

— Eh bien, ils se mettent à faire les beaux, à dire des choses pour nous faire rire. Mais ça m’est égal, les mots ce n’est que des mots. Je ris si je veux. Mais quand ces vieux dégoûtants se mettent à polissonner, ça ne me plaît plus. Alors je me rebiffe et Mme Klotz dit que je suis une insolente et elle me met à l’amende.

— Elle a raison, Mme Klotz.

— Oh ! petit père…

— Je te dis que tu es une sotte. Voyons ! Ces vieux ont de l’argent, tu n’as pas le sou. Les pauvres n’ont pas le droit de faire les dégoûtés, ils doivent être contents de ce que les riches veulent bien leur donner. Les occasions de bénéfice ne sont pas déjà si fréquentes. C’est pas malin de cracher dessus. Alors parce qu’un vieux