Page:Van Rod - La Terreur du fouet, 1909.djvu/41

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
29
LA TERREUR DU FOUET

Si tu voulais, on pourrait très bien s’entendre.

Elle se reculait, le dégoût peint sur sa belle figure, disait avec fermeté :

— Ça ! jamais.

— Oh ! jamais ?

— Non, je te dis. Tu me tuerais plutôt, je te le répète. Jamais ! Jamais.

Toute trace de frayeur avait disparu. Elle tenait la tête haute et ses yeux fulguraient. Très droite, son pied mignon, son pied étroit de Parisienne un peu avancé, elle était superbe dans sa pose de bravade et de généreuse indignation qui colorait ses joues d’une rougeur ardente. L’homme avec un gros rire :

— Ça va bien ! Tu dis « non », et je dis « oui ». Alors j’ai idée que ça va finir par des beignes. Je te vas coller quelques pains sur la figure et, quand tu auras la gueule de travers, on verra si tu diras encore non. Tu vois, ma fille, quand mézig a quelque chose dans le ciboulot, c’est pas encore toi qui le fera sortir.

Déjà la jeune fille pâlissait à ces menaces terri-