Page:Van Rod - La Terreur du fouet, 1909.djvu/39

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
27
LA TERREUR DU FOUET

redire sur mon compte, je veux bien t’écouter. Tu vois ?

— Oui, petit père ! Je vais…

— Minute ! Je veux bien t’écouter. Mais tu ne parleras que quand je t’interrogerai. Et tu répondras sans détour et uniquement à mes questions. Sinon je pourrais me fâcher. Tu as compris ?

— Oui, petit père.

— Ça va bien ! Nous allons voir.

Tandis que la pauvre Marguerite, frissonnant de tous ses membres, restait déconcertée, il reprenait sa chaise, s’y asseyait tranquillement et, bourrant avec soin et sans se presser une courte pipe en bois, il lui disait :

— Viens me l’allumer.

Elle fit flamber une allumette et, l’approchant de la pipe que Trichard tenait entre ses dents, elle se mettait en devoir d’obéir. Mais le tremblement nerveux qui l’agitait faisait vaciller l’allumette qu’elle serrait entre ses doigts, et la flamme menaçait d’enflammer les grosses moustaches de Trichard qui, reculant vivement la tête, hurlait :