Page:Van Rod - La Terreur du fouet, 1909.djvu/37

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
25
LA TERREUR DU FOUET

— Tiens ! Faudra-il encore te redire ce que j’ai déjà dit !… Tiens ! Voilà pour te rafraîchir la mémoire !… Tiens ! Voilà pour que tu n’oublies plus… Tiens !… Tiens !… Et tiens !

C’étaient de terribles soufflets, lancés d’une main sûre et lourde. La pauvre femme vacillait à chaque coup. Si elle ne se fut retenue des deux mains à la table, elle serait tombée. Marguerite, les yeux fous, la bouche entr’ouverte, horriblement pâle, contemplait avec désespoir cette scène coutumière, mais les deux petites filles riaient franchement, trouvant cette scène de douloureux martyre le plus joyeux des divertissements.

Après cette demi-douzaine de fortes gifles, si brutalement administrées, l’athlétique Trichard se reculait et, fermant le poing, il le lança avec force en pleine figure à la misérable femme, dont le nez brisé cracha aussitôt un flot de sang. Elle tombait avec un grand cri de détresse et Trichard, avec son hideux ricanement, déclarait :

— Voilà ! Et ce sera chaque fois comme cela. Dorénavant, je ne viserai plus qu’au portrait. Il n’y