Page:Van Rod - La Terreur du fouet, 1909.djvu/25

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
13
LA TERREUR DU FOUET

était attendue, car la porte était ouverte. Elle la fermait en entrant et d’une voix timide :

— Bonsoir, maman ! Bonsoir, petit père.

Une femme, vieillie avant l’âge mais qui avait dû être belle, à la ressemblance de Marguerite, leva la tête avec timidité, murmura faiblement :

— Bonsoir, ma chérie !

Et elle se remit à son fricot, aux soins de la cuisine, car la table était dressée, la nappe mise pour cinq couverts.

Marguerite embrassait sa mère.

L’homme, qui n’avait pas répondu au salut de la jeune fille, un mâle vigoureux, dans toute la force de l’âge, un gaillard de trente-cinq ans, râblé et vigoureux, devait être d’une violence extrême ; un impulsif toujours prêt à obéir aux bas instincts. Cela se voyait au froncement des sourcils épais et touffus, à la mobilité de ses narines, à son crâne tout droit, sans aucune saillie sur la nuque forte et musclée. Il eut une voix rogue.

Eh bien ! Et petit père, on ne l’embrasse pas.