Page:Van Rod - La Terreur du fouet, 1909.djvu/240

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
228
LA TERREUR DU FOUET

rables exploitent quand ils n’assassinent pas pour voler. Pour tout dire, c’était un souteneur, un nommé Georges Lefèvre, dit le Beau Frisé.

« Il a péri, victime sans doute d’un rival pour les beaux yeux d’une hétaïre de trottoir.

« Plusieurs pistes ont été relevées. Nous n’en dirons pas davantage pour ne pas entraver l’action de la police. Des arrestations ont été opérées.

« L’opinion publique réclame un châtiment exemplaire. »

Les journaux du soir portaient en aveuglantes manchettes : Détails complets. — L’assassin arrêté. Grave affaire de mœurs. — Le public s’arrachait les journaux, les lisait à la lueur des réverbères, des devantures des magasins. Les journaux disaient :

« Ce matin, le hasard a fourni la clef du mystère. Une pauvre femme, que son mari hier soir avait mis à la porte avec ses deux petites filles, revenait ce matin au domicile conjugal. Elle n’avait pas la clef et elle avait beau frapper, la porte restait fermée. Soudain, un rire étrange, un rire de fou, plus semblable à un gloussement qu’à tout