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LA TERREUR DU FOUET

qui reviennent du marché de la Villette ont l’habitude de déposer à la consigne des morceaux de boucherie. L’employé ne fit aucune difficulté d’accepter ce sac qu’il ne pouvait soupçonner de contenir des débris humains.

Débarrassé de son macabre colis, Trichard se rendait chez Mme Klotz. La marchande gémit, supplia, protesta ses grands dieux que le billet de cent francs donné le matin à Georges, et que Trichard s’était approprié, c’était tout ce qu’elle possédait. Il la laissait dire et répétait :

— Si je n’ai pas mille francs, je ne pars pas. Je me constitue prisonnier, et je dis tout. Oui, je mange le morceau.

— Mais laissez-moi vous dire, mon bon ami.

— Je n’écoute rien. Je vais au poste, ça vaut mieux que d’être arrêté.

— Mais, entêté…

— Vous n’avez pas les mille francs ?

— Puisque je me tue à vous le dire.

— Alors, bonsoir !

— Où allez-vous ?