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LA TERREUR DU FOUET

çait cette tête hideuse, exsangue, comme on berce un enfant. Trichard s’écriait :

— Me voilà propre !… Elle est folle ! Absolument folle. Si je l’escoffie, on saura que c’est moi, ça ne fait pas un pli. C’est exactement comme si je signais le meurtre. Si je ne la tue pas, elle va bavarder. Que faire, que faire ? Ah ! sang de bon sort, il n’y a pas de bon Dieu !

Tout en parlant, il avait essayé d’arracher la tête aux bras de Marguerite. Mais il se heurtait à des muscles raidis par la folie. Elle tirait ferme et lui opposait une résistance dont il fut d’abord interloqué. Enfin il lui lançait son poing fermé, de haut, sur la tête, comme une massue. Étourdie, elle tombait à la renverse, ses bras s’ouvrirent, la tête roulait sur le carreau.

Trichard s’en emparait, la remettait dans une des boîtes. Puis il murmurait :

— C’est pas tout ça. Il faut songer maintenant à se débarrasser de cette charogne. Et puis ? Et puis, il faudra voir à s’esbigner. La Klotz ne me refusera pas mille francs. Il n’y a pas à dire, il faut ce qu’il