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LA TERREUR DU FOUET

voix tendre et crispée d’angoisse, elle s’entêtait à l’attendrir, à éviter sa cruauté.

— Tous les michés me trouvent gentille… Écoute donc ! Je n’irais plus chez Mme Klotz. Il y a plus de profit à ce que je fasse le truc et si tu me laisses sur mon gain de quoi me requinquer, j’irai aux courses, au pesage, et je lèverai un homme au sac, un homme de la haute. Tu vois bien ! Ne me gâte pas. Si tu fais…

Avec un grand cri, forcée de céder à la traction de l’homme qui lui broyait le poignet, elle lâchait prise. Elle avait parlé tout d’une haleine, avec volubilité, car, haletante, elle sentait peu à peu mollir son bras agrippé avec désespoir à ce morceau de bois qu’elle ne voulait pas quitter, comme si c’eût été un inviolable asile.

Trichard, en sifflotant, lui liait une main avec une corde qu’il attachait au pied du lit. D’un coup de pied au derrière, il la fit tomber à genoux. Elle s’y écroulait avec un hurlement de chien qu’on assomme. Alors il lui liait l’autre poignet croisé sur celui qui était déjà attaché.