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LA TERREUR DU FOUET

Mais d’autres se fâchaient.

— Ne vous gênez pas, Mesdemoiselles ! Le corridor n’est pas encore assez étroit, par où donc qu’il faut passer ?

Ceux qui connaissaient Marguerite s’indignaient :

— En voilà du propre ! Faudrait voir à le dire à son père, qu’il y mette la main.

La jeune fille, honteuse, se reculait avec un gros soupir, les deux jeunes filles échangeaient encore une poignée de mains.

Enfin Marguerite se décidait à monter l’escalier obscur et puant, aux marches grasses. De tous les paliers, sourdaient, sous les portes, les odeurs des cuisines douteuses et, la fétidité des ménages étriqués. Mais la jeune fille ne semblait pas s’en apercevoir. D’ailleurs, à mesure qu’elle s’approchait de ce quatrième étage où elle habitait, une hésitation grandissante ralentissait son pas. On eut dit qu’elle aurait voulu mettre des siècles à accomplir le trajet.

Tout de même elle arrivait. Sans doute elle