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LA TERREUR DU FOUET

Marguerite eut un tressaillement de tout son corps. D’un coup de jarret nerveux elle éloignait sa chaise et, debout d’un bond, sa pâleur transmuée en une rougeur ardente, elle se campait devant Trichard, lui criait sous le nez :

— Assassin ! Assassin ! Tu monteras à la guillotine. On te coupera le cou.

Ce fut au tour de Trichard de pâlir. Il avait reculé d’un pas et il ne pensait plus à ricaner. Il murmura d’un air sombre :

— En tout cas, ce n’est pas toi qui m’y feras monter, car je t’aurais étranglée avant. Mais il suffit que tu m’aies menacé. Tu vas voir ce que je vais te faire. Ah ! il te faisait ça avec la matraque et ça t’a domptée. J’ai mieux que la matraque. Tu vas voir.

Il s’avançait sur elle, l’œil menaçant, l’air terrible et il hurlait :

— Déshabille-toi !

Déjà la terreur l’avait reprise, l’épouvante sans nom qui la possédait devant l’homme qui la me-