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LA TERREUR DU FOUET

nuages de pluie, la pensée se glissait dans sa tristesse qu’elle n’avait plus rien à craindre de son beau-père, puisque Georges était là pour la protéger. Puis elle réfléchit encore sur l’étrangeté de la rencontre. Comment se faisait-il que ces deux hommes étaient de connivence ? Elle se sentit impuissante à percer ce mystère et renonça à l’éclaircir.

La voiture s’arrêtait. On était arrivé. Presque joyeuse, dans la hâte de revoir son beau Georges, elle montait l’escalier en courant. Trichard, derrière elle, ricanait :

— Pas si vite, nom de Dieu ! Tu le bécoteras toujours assez tôt.

Elle, sans l’écouter, précipitait sa course. Cependant, elle dut bien attendre sur le palier que Trichard ouvrit la porte, ce qu’il fit en s’effaçant.

Marguerite jetait un cri terrible devant la vision sanglante, la tête de son Georges aimé, que Trichard, dans son amour du théâtral, de la mise en scène, avait posée sur une assiette, au milieu de la table. Marguerite qui, dans un geste de folie, avait