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LA TERREUR DU FOUET

Alors le courage lui revint. Georges ne pouvait plus tarder. Selon ce qu’il avait dit, depuis longtemps il devrait être revenu. Elle cria :

— Je ne peux pas ! Il faut que je reste ici. J’attends quelqu’un

Il eut un sourire entendu.

— Grosse bête ! Tu attends M. Georges Lefèvre. Ce n’est pas la peine. C’est lui qui t’attend chez nous et il m’a envoyé te chercher.

— Bien sûr ?

— Dame ! Comment t’aurais-je trouvée sinon. C’est pas tout ça, car il a sa canne à matraque avec lui et si tu tardes tu pourrais bien faire connaissance avec elle. Viens donc !

— Ah ! fit Marguerite.

Elle ne doutait plus et la terreur de la terrible matraque accéléra son départ.

Trichard, à part soi, pensait : « Non, mais, ce que c’est heureux que je lui ai chipé sa canne ! Mais cet empressement qu’elle témoigne me fait croire qu’elle a déjà fait connaissance avec la matraque, faudra que je le sache ».