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LA TERREUR DU FOUET

l’égoût. Il coupa encore les bras et les jambes. Puis il déposa ces macabres lambeaux dans les boîtes à fleurs que Mme Klotz, selon ses indications, avait disposées à sa portée après avoir eu soin de vérifier qu’il n’y restait aucune étiquette, aucune adresse révélatrice.

Trichard se lavait les mains, les bras. Il se rhabilla et, sans se presser, la conscience tranquille, il allait chercher une charrette à bras sur laquelle il chargeait les boîtes et, avec l’apparence, l’allure d’un honnête commis-livreur, attaché à une maison sérieuse, il s’en allait.

Il retourna chez lui et, chassant sa femme, ses deux petites filles, il enjoignait à tout son monde de ne réintégrer le logis familier que le lendemain. Son ton était sans réplique. D’ailleurs, généreusement, il pourvut aux frais. Il était toujours généreux quand son intérêt le commandait.

Il était alors deux heures de l’après-midi. Il cassa une croûte, se disant qu’il l’avait bien mérité.

Et ne doutant pas d’y trouver Marguerite, il se rendit à l’adresse trouvée sur le mort.