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LA TERREUR DU FOUET

corps dans ses bras et l’apportait dans la cuisine. Mme Klotz donna un tour de clef afin que son complice, sûr de ne pas être dérangé, pût s’adonner en toute liberté au travail qu’il allait entreprendre. Puis elle retournait à l’atelier afin de ne faire naître aucun soupçon par une absence trop prolongée.

La première chose que fit Trichard, ce fut de fouiller les poches du mort. Il fit la grimace en ouvrant le porte-monnaie qui ne contenait que quelques sous. Il fut plus content du portefeuille où, enveloppé de papier graisseux, il trouvait un billet de cent francs, preuve que Marguerite avait bien travaillé ; il y trouvait, en outre, des enveloppes de lettres et une carte d’identité. Ainsi il connut les noms et le domicile de Georges Lefèvre, dit le Frisé.

Il maintenait le cadavre, la tête sur l’évier, après avoir eu soin d’ouvrir le robinet et de se déshabiller sans même garder sa chemise. Il avait aussi pris cette précaution pour le mort à qui il sectionna le cou. L’eau du robinet chassait le sang à