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LA TERREUR DU FOUET

— Méchant ! Méchant ! Comme tu m’as fait du mal.

— C’est ta faute ! fit-il. Tu n’avais qu’à manger, puisque ça ne te coûtait rien. Maintenant au dodo. Si tu as faim il reste encore un peu de pain et du fromage.

Mais elle n’avait faim que d’amour.

Cette flagellation que ce joli garçon lui avait administrée si rudement avait allumé l’ardeur de ses sens. Tout en se déshabillant, elle se serrait contre lui, câlinement, le frôlait comme une chatte et s’interrompait pour coller sa bouche à ses lèvres. Si bien qu’il se remit à rire, disant :

— Ça colle ! Pour ce soir on va faire les amoureux, quoique tu ne l’aies guère mérité. Mais demain ce sera le turbin. Tu iras sur le rade et tu feras tes deux sigues au moins. Oui, moins de deux louis, je ne serai pas content. Puis on achètera des frusques, quand tu seras bien nippée tu iras aux courses, dans les grands bars et au café-concert et tu lèveras des michés sérieux. Tu as une tête à faire marcher les vieux, ceux qui ont le