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LA TERREUR DU FOUET

ce moment, toutes ses facultés étaient absentes, excepté la notion de sa peine, et c’était comme s’il avait continué à frapper, elle sentait toujours à ses fesses la terrible commotion, l’écrasement de sa chair sous la tige flexible et lourde. Il reprenait :

— Ton silence est flatteur. C’est le plus beau compliment que tu puisses me faire. Mais ce n’est que pour te mettre en goût. Une autre fois, je ferai beaucoup mieux. Et tiens, pour te montrer que je ne blague pas, je vais te donner encore un coup.

Cette terrifiante menace la réveilla de sa gémissante torpeur. Avec un cri strident elle s’élançait. Mais il la coucha, la tête sur le lit et, relevant ses jupes, il lui lançait, en travers de son malheureux fessier si rudement éprouvé, un coup d’une violence terrible sous lequel elle se recroquevillait comme une feuille sèche, si tremblante que ses dents s’entrechoquaient, et elle n’eut qu’un faible cri, mais empreint d’une tristesse infinie.

Il lui disait :

— Tu vois, si je t’avais donné douze coups