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LA TERREUR DU FOUET

opération d’arithmétique, pour élémentaire et simple qu’elle fût, ne pouvait se faire jour dans sa cervelle déprimée par l’épouvante. Elle avait l’assurance que cela ne finirait jamais, que jamais cet homme ne cesserait de la battre et que cette horrible douleur ne finirait plus.

Elle avait encore à peine la force de crier, sa voix de plus en plus rauque virait au râle. Elle étouffait littéralement et tout son corps était secoué d’un tremblement nerveux qu’elle appréciait sans pouvoir le noter. Sûrement, elle allait rester dans cet affreux supplice. L’image de la mort lui apparut nettement et elle souhaitait, à la fois, de périr pour échapper à l’intolérable souffrance et ressentait la peur de la mort.

Quand il cessa et la remit debout, il lui disait, toujours avec son air bon enfant :

— Eh bien ! Comment as-tu trouvé cela ?

Elle, toute secouée par les sanglots, la vue brouillée par les larmes qui, intarissablement, coulaient de ses yeux sur ses joues, restait comme écrasée devant lui. Elle était positivement folle en