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LA TERREUR DU FOUET

buste, comme dans un étau. Tout en gémissant et en criant elle s’évertuait encore à l’attendrir.

— Oh !… Je vous en supplie… Assez ! Assez !… Oh ! finissez… Monsieur ! Monsieur !… C’est tout… Je ferai ce que vous voulez !… Oh ! vous me tuez !… Laissez-moi.

— Te laisser ? Oh ! non ! Tu n’as encore reçu que trois coups et j’ai fixé la ration à douze. Mais je le vois, je ne frappe pas assez fort. Tu ne gueules pas comme je le voudrais. Attends, je vais forcer le diapason.

Il ne menaçait pas en vain. Il frappa avec plus de violence, comptant les coups d’une voix lente, égale. Il espaçait les coups et la secousse que Marguerite en éprouvait jusqu’au fond de son cerveau était littéralement affolante. Elle ne parvenait plus à prononcer un mot. Les sanglots l’étouffaient, laissant place, seulement, à des cris désespérés, des cris qui n’avaient plus rien d’humain et semblaient plutôt provenir d’un chien qu’on égorge.

Lui, toujours de bonne humeur, disait :

— Ça va bien. Je n’aime pas les choses faites à