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LA TERREUR DU FOUET

Elle était déjà domptée. Cette gifle qui lui brûlait la joue avait fait éclore la terreur. Elle ressentait cette terrible angoisse qui lui faisait serrer les fesses quand elle pensait au fouet. Vaguement elle évoquait la délivrance prochaine. Dès qu’elle se trouverait dans la rue, ce serait fini. Un appel aux passants, s’il le faut, ou bien des cris de détresse dès qu’elle verrait l’uniforme d’un agent de police et elle serait débarrassée de cet homme. Mais, en attendant, il fallait lui obéir. Elle ne s’y sentait que trop disposée.

Mais il semblait perdu dans une méditation, son cerveau devait faire éclore un projet encore imprécis, car les lèvres serrées, les sourcils froncés, il semblait en proie à une grande contention. Il avait sans doute trouvé le joint. Car il eut un sourire de triomphe et il disait avec une brusquerie bon enfant :

— Comment t’appelles-tu ?

— Marguerite Trichard.

— Moi, c’est Georges le Frisé qu’on m’appelle. Tu n’as qu’à pas l’oublier.