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LA TERREUR DU FOUET

passion qui avaient entraîné de pauvres filles dans des coupe-gorge. Elle reprit :

— Pourquoi vous ne m’amenez pas à cet hôtel, là, en face ?

— Parce que je suis brouillé avec le patron. Mais, sois tranquille, nous serons tout à fait bien. Encore quelques pas.

Mais sa méfiance augmentait.

— C’est bien dans un hôtel que nous allons.

— Ah ! ma pauvre gosse, ce que tu en as une couche !

Elle ne sut plus que dire. Cependant elle pensait qu’il avait un singulier langage pour un homme comme il faut, qu’il prétendait être. Ils marchèrent encore près de dix minutes. Décidément, elle allait renoncer à l’aubaine quand il lui disait :

— Nous sommes arrivés.

Elle regarda la maison qui lui parut sinistre. C’était un hôtel cependant. D’ailleurs, il l’entraînait et, devant l’escalier, il s’effaça et la poussa. Elle gravissait les marches avec la vague idée de se retourner de s’enfuir et de crier : Au secours ! s’il