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LA TERREUR DU FOUET

rieux ! Rien, alors, ne pourrait l’empêcher d’arriver jusqu’à elle. Et elle se mit à crier de peur en pensant que ce couteau dont il l’avait légèrement piquée aux fesses, il le lui enfoncerait jusqu’à la poignée dans le cœur.

Non ! Décidément, même si la police la ramassait, elle saurait se taire.

Et le vendredi soir, comme elle revenait de l’atelier, sans que ce jour-là un seul client se fût présenté, un jeune homme dans la rue lui glissa familièrement son bras sous le sien. Elle le regarda, interloquée. C’était un assez joli garçon, habillé avec recherche, et il faisait tournoyer sa canne d’une manière aisée et conquérante. Il lui disait quelques compliments, et elle, la tête pleine de ce qui lui tenait au cœur, répondait :

— Qu’est-ce que vous me donnerez ?

Il se mit à rire :

— Tiens ! Tiens ! Tu es donc dans le « business » ?

— Qu’est-ce que c’est que ça ! fit-elle avec naïveté.

— Fais donc pas ta Sophie ! Tu sais bien ce que