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LA TERREUR DU FOUET

— Monsieur ! Je ferai tout pour vous plaire… Cher Monsieur… Je vous embrasserai tant que vous le voudrez et comme vous voudrez. Ne me fouettez pas, je vous en supplie. Pitié !

Le cœur de M. Nicolas se gonflait d’orgueil. Il sentit en lui comme une magnification de sa puissance. Jamais la fierté d’avoir tant d’argent et de jouir de tant de considération ne lui avait procuré une satisfaction aussi intense. Il répondit :

— Non ! Non ! Pas de pitié ! Je veux vous voir vous tordre sous mes coups en des convulsions de désespoir, je veux vous entendre hurler et crier sans rémission. Je veux vous voir, affolée par la souffrance, vous traîner à mes pieds et solliciter ces caresses que vous avez eu la folle outrecuidance de repousser. Je veux voir couler votre sang le long de ces belles cuisses si jeunes et déjà si rondelettes. Ah ! mais, vous allez voir ! Vous allez voir !

Marthe, au comble de l’épouvante, ne cessait de pousser des cris, des gémissements, des interjections de tristesse et elle le suppliait de la façon la plus insistante.