Page:Van Rod - La Terreur du fouet, 1909.djvu/161

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
149
LA TERREUR DU FOUET

la congestion fit tourner ses joues au rouge violacé quand il vit ce pur bijou se dégager peu à peu de son écrin. Elle avait un peu plus de quinze ans, la gentille Marthe, et les lignes fuyantes de son corps couraient sur des rondeurs fermes. Et quelle carnation ! Rosée et liliale. C’était, sans contredit, un exquis instrument d’amour.

Mais la férocité s’était glissée dans l’âme paterne de M. Nicolas. L’instinct de luxure, à présent, se confondait, chez lui, avec l’instinct de cruauté.

Il tenait à ce que Marthe fût fouettée. Et il voulait encore que ce fut par lui-même. Les verges lui semblaient trop douces. Mais d’abord il ressentit, impérieux, le désir de toucher, de manier ces chairs adorables, si éclatantes de jeunesse. Il s’approcha et il posa ses mains sur les fesses encore rouges et palpitantes de la douleur des coups reçus. Marthe, avec un cri sauvage, se jetait de côté par un bond. Et Trichard intervenait :

— Qu’est-ce que c’est ? On recommence ses manières ?