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LA TERREUR DU FOUET

Et il continuait à la frapper à coups pressés, tandis qu’elle criait :

— Non ! Oh ! Oui ! Oui ! Je… Je veux bien… J’ôterai tout… Ma chemise… Tout ! Mais pas… Non ! Oh ! pitié ! Ne frappez plus !

Il la lâchait, la remettait debout :

— Alors ! Que ça ne traîne pas !

Stupéfiée, absolument hors d’elle-même, elle restait inerte. Trichard, grossissant sa voix, criait :

— Eh bien !

Avec un sursaut, des sanglots désespérés, elle se mettait en devoir de dénouer les lacets de ses bottines, reculant ainsi l’acte qui coûtait tant à sa pudeur. Mais Trichard, agitant la verge, criait :

— Non ! Tu garderas tes bottines et tes bas. Commence par ôter ton corsage et puis le reste. Si tout n’est pas fait en trois minutes, la danse va recommencer. Ce sera du chenu ! Je ne te dis que ça !

L’enfant, dans une hâte fiévreuse, avec une sorte de rage, où l’épouvante dominait, arrachait ses habits. Et les paupières de M. Nicolas battirent,