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LA TERREUR DU FOUET

ne serait pas à faire. Et d’abord donnez-moi un baiser.

L’enfant résignée lui tendait sa joue, mais il lui prit la bouche de ses lèvres avides et ses mains fureteuses agirent avec audace. Marthe, d’un geste instinctif, lui appliqua une gifle sur la joue. Il se reculait, bouleversé et criait :

— Ah ! la petite coquine ! Comment ! Comment ! Elle ose me gifler, moi, un notable commerçant, un homme considéré, décoré et qui fait partie du jury.

Marthe se rendait compte de son imprudence et, atterrée par une frayeur indicible, la perception très nette des conséquences de son acte, elle avait joint les mains et, toujours secouée de sa crise de sentiments et de sensations si complexes, elle murmurait :

— Pardon ! Hi !… Oh ! Hi ! Hi !… Pardon, Monsieur… Cher Monsieur. Je… Hi ! Hi !… vous demande pardon.

Mais sensible à l’outrage, par la réflexion, il s’en exagérait la portée. Peut-être aussi ressentait-