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LA TERREUR DU FOUET

casquette à la main, mais arrivé devant la jeune fille, il la remit sur sa tête, sans doute pour avoir les mouvements libres. Et il étalait ses larges pattes et disait :

— Alors quoi, Mademoiselle, on ne veut pas obéir à la patronne, ni à la maman ? Ça n’est pas gentil. Le bon Dieu ne sera pas content, car c’est un vilain péché.

Marthe évitait l’odieux regard, affectait de ne pas voir cet homme, et elle ne pleurait plus, malgré la peur affreuse qu’elle ressentait. Mais Trichard n’était pas homme à se laisser déconcerter par ce dédain. Il reprenait, toujours gouaillant :

— Mais c’est que vous n’êtes pas du tout polie, Mademoiselle. Vous êtes une petite mal élevée. Je vous cause et vous ne me répondez rien.

Mais Mme Klotz, impatientée, intervenait, la voix dure.

— Pas tant de boniment, s’il vous plaît. Faites comme je vous ai dit. Et c’est tout ce qu’on vous demande.

— Ah ! bien ! Je ne demande pas mieux, non