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LA TERREUR DU FOUET

— Voilà ! Je voulais votre permission.

— Je vous la donne pleine et entière.

Marthe qui, à travers ses larmes, avait suivi ce conciliabule dans une angoisse qu’il est possible de noter et non pas de dépeindre, sentit son cœur se serrer affreusement, quand elle vit Mme Klotz se diriger vers Trichard qui, tout ce temps-là, était resté assis sur sa chaise, décroisant et recroisant gauchement ses longues jambes, le coude appuyé sur la table, tenant haut levée sa casquette sur sa main. Marthe vit Mme Klotz lui parler et l’homme répondait de sa voix graillonneuse, avec son ignoble accent du faubourg.

— Ah bien ! Ça sera vite fait. Mais vous savez, ça n’est pas beaucoup ce que vous m’avez fait dire par la gosse.

— C’est bien, vous aurez le double. Mais ne perdons pas de temps ou bien, il n’y a rien de fait.

— On y va, la patronne ! On y va.

Marthe, la pauvre Marthe, trembla de tout son corps, sentit son cœur éclater quand elle le vit s’avancer vers elle. Il tenait toujours poliment sa