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LA TERREUR DU FOUET

— Bon ! Bon ! Je ne dis plus rien.

M. Nicolas semblait vivement intéressé. Quant à Marthe, à l’intelligence nette et vive, elle avait compris que c’était cet homme rude et grossier qui avait ainsi maltraité l’infortunée Marguerite. Et, sans comprendre encore que c’était pour elle qu’il était là maintenant, elle en avait un soupçon qui fit battre son cœur à grands coups.

Ah ! qu’il lui tardait maintenant que sa belle-mère arrivât au plus tôt. Non ! Malgré tout, il n’était pas possible qu’elle consentirait à toutes ces vilaines choses, et si parfois elle avait allongé une gifle à Marthe, en tout cas elle ne pouvait autoriser cet homme à porter la main sur elle. Non ! Non ! cela n’était pas possible. Elle ne voulait même plus y songer, car elle sentait sa tête éclater. C’était à devenir folle.

Et cette femme, sa « maman », comme elle l’appelait des lèvres et non du cœur, sa maman qui tardait. Elle aurait déjà dû être là. Précéder, surtout, cet homme ignoble dont la vue l’écœurait.