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LA TERREUR DU FOUET

Marthe, pour toute réponse, se dirigeait vers la porte. Mais Mme Klotz fut plus vive, car elle ferma la porte à clef, mit sa clef dans sa poche et disait à la grosse Ida, une de ses ouvrières :

— Vous savez où demeure la maman de Mademoiselle ?

— Oui, Madame, c’est à deux pas d’ici.

— Fort bien ! Allez-y et priez-la de venir me voir de suite, car Mlle Marthe veut s’en aller sans ma permission. Allez, vivement. Et insistez pour que cette dame vienne de suite. Dites-lui que j’ai dû fermer la porte à clef pour empêcher Mlle Marthe de partir.

La grosse Ida, toute pénétrée de l’importance des fonctions dont la confiance de sa patronne l’investissait, se glissa de profil par l’ouverture que Mme Klotz venait de ménager en entrebâillant la porte. Précaution inutile, car Marthe, sans quitter son chapeau, venait de se rasseoir dans l’attente de sa belle-mère qu’on allait chercher.

Ce n’est pas qu’elle fût sans quelque inquiétude, la pauvre enfant. Depuis les trois mois que son